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Pensées libres
3 février 2007

l'illogisme français

J'écoutais ce matin une émission sur BFM radio de l'économie qui en général réalise des interviews plutôt sérieuses sur la matière économique avec des participants qui ne recherchent pas particulièrement le "coup" médiatique. D'ailleurs la faible audience de la radio ne peut leur laisser espérer une grande notoriété. Pour l'auditeur c'est un gage d'intérêt.

Le sujet était de savoir si dans les hopitaux publics il était logique de permettre aux praticiens de pouvoir y traiter des clients à titre  privé. En clair  il s'agissait de savoir s'il était normal que des praticiens hospitaliers puissent, en utilisant les infrastructures financées par la SS, c'est à dire par tous les cotisants, se faire rémunéré hors tarifs et puissent traiter leurs clients privés de façon privilégiée.

Pour traiter du sujet le journaliste avait invité le député PS réputé spécialiste du sujet au parti, le député UMP égalemement réputé spécialiste, l'incontournable représentant de la profession et la journaliste représentant le journal dont une enquête avait motivé l'émission.

Je précise que je suis un libéral bon teint, plutôt convaincu par Hayek que par Marrx ou même Keynes.

Pourtant je suis resté confondu, comme souvent d'ailleurs lorsqu'il s'agit de ces questions, devant l'illogisme des "spécialistes" et devant leur acceptation d'un système extrement injuste et surtout totalement illogique.

Parceque en réalité  l'équation est simple.

Les hopitaux sont entièrement financés par la sécurité sociale. C'est à dire par tous les cotisants, c'est à dire encore, pour simplifier par la société civile.

Si les praticiens hospitaliers ont  une partie de leur clientèle prête à payer plus cher pour être soignée par eux du fait de leur notoriété, il ne faut pas oublier qu'ils doivent cette notoriété à leur talent mais aussi à l'hopital public qui leur a fournnit les équipements, les laboratoires et.. les cas sur lesquels ils ont pu asseoir cette notoriété. Disons que pour le moins leur notoriété est due autant à eux mêmes qu'à l'hopital.

Par ailleurs avec un tel système comment les patients peuvent ils s'y reconnaître. Quand ils vont dans une clinique privée, ils savent qu'ils ont choisi un système de soin privé ou ils les patients seront éventuellement traités différemment selon leurs moyens. Mais à l'hopital pourquoi y aurait t il deux poids et deux mesures?

En fait on est là typiquement dans l'illustration du système d'ambiguité à la française.
Ce pays qui se veut cartésien est en fait un des plus ambigue du monde: socialiste en se disant libéral, non démocratique en se croyant le pays des droits de l'Homme, voulant toujours l'égalité mais cultivant l'inégalité subreptice etc.

En fait pour revenir au sujet, la solution me paraît simple. Si on est praticien hospitalier à temps plein on doit tout son temps à son employeur aux conditions  négociées avec l'employeur. Si ces conditions sont scandaleuses il appartient aux salariés d'agir, éventuellement l'hopital ne trouvera plus de collaborateurs de valeur et il faudra bien qu'il réagisse d'une façon ou d'une autre. Le système s'équilibrera très vite, pour peu qu'on rende les hopitaux ou la SS véritablement responsables de ce recrutement et du maintien du niveau médical. Hors de ce type de réaction il n'y a pas de bonne solution, sauf à fausser de plus en plus le système, à le rendre opaque et très vite non réformable. Car en perdant de vue les fondamentaux d'une situation il n'y a plus de raisonnement possible: les médecins veulent garder leurs privilèges en monnaie sonnantes et trébuchantes, la SS ne souhaite pas le changement car cela lui évite de mieux rémunérer les médecins,les syndicats ont du grain à moudre en défendant des privlèges même indus. Seul le patient est une victime... mais il ne le sait pas, donc il ne dit rien et il croit que tout cela est normal et qu'on ne peut pas réformer. IL croit aussi qu'il est toujours dans un système où tout le monde est soigné de la même façon... L'ambiguité française. Il y a belle lurette que la France est dans un sysstème de santé à plusieurs vitesses. Mais plutôt que d'en prendre acte et de traiter le système de soin en conséquence nos responsables, de droite et de gauche, continuent de faire croire qu'il y a la même médecine pour tous, et la SS continue de s'enfoncer....

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Commentaires
F
Et c'est valable aussi pour d'autres domaines en France... comme l'éducation. Comment croire encore à l'égalité des chances dans ce système qui en réalité exacerbe les inégalités de manière bien plus grave qu’un système libéral comme les Etats-Unis…
Pensées libres
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