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Pensées libres

5 février 2007

l'éducation

le rôle de la génération en activité c'est de produire des richesses mais aussi de préparer la génération suivante à prendre la relève. Pour les parents il s'agit d'éduquer leurs enfants et de leur transmettre les valeurs auxquelles ils sont attaché et surtout celles dont ils pensent qu'elles permettront de réussir une vie dans les conditions à venir. Pour l'éducation nationale il s'agit de transmettre les savoir de base mais aussi les outils conceptuels qui permettront à la génération montante d'être adaptée au monde à venir. Celui des techniques, celui de la morale, celui de la démocratie , celui de la vie professionnelle.

Il est patent que les seuls professionnels qui ne sont pas soumis aux réalités de la vie d'adultes sont les enseignants. Ils ne connaissent pas la hiérarchie, ils ne travaillent pas en équipe, ils n'exercent aucune responsabilité mesurable, ils sont toujours ceux qui "savent" sans qu'ils aient à justifier leur savoir, ils n'ont pas à prouver tous les matins leur statut.

Comment veux t on dans ces conditions que l'éducation nationale soit efficace dans le monde complexe que nous vivons. La question n'est pas tant de savoir s'il faut enseigner le calcul ou l'orthographe d'une manière ou d'une autre, mais plutôt de savoir comment nous formons nos maîtres. Il est évident que notre système qui les met pour toute la durée de leur carrière hors la vraie vie et qui les protège de toute incursion extérieure ne leur permet pas d'assurer leur mission. D'où le succès grandissant des écoles privées et des écoles professionnelles (grandes et moins grandes écoles). 

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4 février 2007

l'Afrique

Excellent fim à recommander; "Blood Diamonds", parceque au delà de ses qualités cinématographiques propres (rythme, intrerprétation etc.) il s'agit de beaucoup plus d'un film de réflexion sur les causes de la situation de l'Afrique d'aujourd'hui que d'un film sur le trafic des diamants. Ce film montre en particulier que la situation des africains est due au moins autant à l'attitude et au comportement des africaiins envers eux mêmes qu'à l'action des occidentaux. En particulier les guerres tribales sont omniprésentes, la barbarie de gens insuffisamment policés par la société est aussi en filigrane constant derrière l'action. Quoi d'étonnant à cela quand on pense que même après des siècles de progrès moral les européens ont quand même été capables de s'autodétruire dans la boucherie de la guerre de 1914/1918! Combien de temps faudra t il à l'Afrique pour progresser? En attendant ce n'est pas en envoyant de l'aide qui file plus vite qu'un TGV vers les comptes en Suisse qu'on les aidera. Pour nous la question est insoluble: comme en Irak, vaut il mieux fermer les yeux sur une dictature sanguinaire qui maintient "un" ordre, ou bien aider à l'avènement d'une démocratie apparente qui instaure un  chaos au moins autant sanguinaire? 

3 février 2007

l'illogisme français

J'écoutais ce matin une émission sur BFM radio de l'économie qui en général réalise des interviews plutôt sérieuses sur la matière économique avec des participants qui ne recherchent pas particulièrement le "coup" médiatique. D'ailleurs la faible audience de la radio ne peut leur laisser espérer une grande notoriété. Pour l'auditeur c'est un gage d'intérêt.

Le sujet était de savoir si dans les hopitaux publics il était logique de permettre aux praticiens de pouvoir y traiter des clients à titre  privé. En clair  il s'agissait de savoir s'il était normal que des praticiens hospitaliers puissent, en utilisant les infrastructures financées par la SS, c'est à dire par tous les cotisants, se faire rémunéré hors tarifs et puissent traiter leurs clients privés de façon privilégiée.

Pour traiter du sujet le journaliste avait invité le député PS réputé spécialiste du sujet au parti, le député UMP égalemement réputé spécialiste, l'incontournable représentant de la profession et la journaliste représentant le journal dont une enquête avait motivé l'émission.

Je précise que je suis un libéral bon teint, plutôt convaincu par Hayek que par Marrx ou même Keynes.

Pourtant je suis resté confondu, comme souvent d'ailleurs lorsqu'il s'agit de ces questions, devant l'illogisme des "spécialistes" et devant leur acceptation d'un système extrement injuste et surtout totalement illogique.

Parceque en réalité  l'équation est simple.

Les hopitaux sont entièrement financés par la sécurité sociale. C'est à dire par tous les cotisants, c'est à dire encore, pour simplifier par la société civile.

Si les praticiens hospitaliers ont  une partie de leur clientèle prête à payer plus cher pour être soignée par eux du fait de leur notoriété, il ne faut pas oublier qu'ils doivent cette notoriété à leur talent mais aussi à l'hopital public qui leur a fournnit les équipements, les laboratoires et.. les cas sur lesquels ils ont pu asseoir cette notoriété. Disons que pour le moins leur notoriété est due autant à eux mêmes qu'à l'hopital.

Par ailleurs avec un tel système comment les patients peuvent ils s'y reconnaître. Quand ils vont dans une clinique privée, ils savent qu'ils ont choisi un système de soin privé ou ils les patients seront éventuellement traités différemment selon leurs moyens. Mais à l'hopital pourquoi y aurait t il deux poids et deux mesures?

En fait on est là typiquement dans l'illustration du système d'ambiguité à la française.
Ce pays qui se veut cartésien est en fait un des plus ambigue du monde: socialiste en se disant libéral, non démocratique en se croyant le pays des droits de l'Homme, voulant toujours l'égalité mais cultivant l'inégalité subreptice etc.

En fait pour revenir au sujet, la solution me paraît simple. Si on est praticien hospitalier à temps plein on doit tout son temps à son employeur aux conditions  négociées avec l'employeur. Si ces conditions sont scandaleuses il appartient aux salariés d'agir, éventuellement l'hopital ne trouvera plus de collaborateurs de valeur et il faudra bien qu'il réagisse d'une façon ou d'une autre. Le système s'équilibrera très vite, pour peu qu'on rende les hopitaux ou la SS véritablement responsables de ce recrutement et du maintien du niveau médical. Hors de ce type de réaction il n'y a pas de bonne solution, sauf à fausser de plus en plus le système, à le rendre opaque et très vite non réformable. Car en perdant de vue les fondamentaux d'une situation il n'y a plus de raisonnement possible: les médecins veulent garder leurs privilèges en monnaie sonnantes et trébuchantes, la SS ne souhaite pas le changement car cela lui évite de mieux rémunérer les médecins,les syndicats ont du grain à moudre en défendant des privlèges même indus. Seul le patient est une victime... mais il ne le sait pas, donc il ne dit rien et il croit que tout cela est normal et qu'on ne peut pas réformer. IL croit aussi qu'il est toujours dans un système où tout le monde est soigné de la même façon... L'ambiguité française. Il y a belle lurette que la France est dans un sysstème de santé à plusieurs vitesses. Mais plutôt que d'en prendre acte et de traiter le système de soin en conséquence nos responsables, de droite et de gauche, continuent de faire croire qu'il y a la même médecine pour tous, et la SS continue de s'enfoncer....

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